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Chère famille, chers amis,
Voilà déjà presque 4 mois que nous vous avons écrit; il est grand temps de vous donner des nouvelles fraîches !
Tout d’abord, nous vous renouvelons nos remerciements pour votre générosité sans laquelle nous ne serions pas ici. Merci aussi de tout cœur pour vos prières ainsi que pour vos pensées, vos courriers, vos mails, vos colis (miaaaam !) : vous nous comblez !
Nous sommes rentrés en juin dernier dans « l’hiver chilien », où nous avons redécouvert ce que signifiait le mot « pluie ». Oui, oui, nous avons bien dû avoir… 6 petits jours de pluie depuis notre arrivée ! Rien de quoi perturber un français mais nous avons appris qu’ici la vie s’arrête dès la tombée des premières gouttes ! Personne ne sort, les rues sont désertes, on reste bien au chaud dans son lit, on préfère ne pas emmener les enfants à l’école (ils pourraient attraper un rhume !), et on attend tranquillement au chaud que le soleil revienne… |
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Avec quelques-uns des français venus nous visiter pendant l’été et des amis chiliens. |
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A notre plus grande joie, les mois de juillet et août ont été animés par la présence d’une douzaine de français : étudiants en vacances, globe-trotteuse en vadrouille (voir cet article), jeune maman de passage, et on en passe ! Leurs désirs étaient identiques : passer 3 ou 4 semaines pour découvrir la mission avec Misericordia et donner un peu de leur temps au service des plus petits. Ils étaient beaux à voir ! Leur fraîcheur, leur joie, leur don d’eux-mêmes nous ont touchés ; ils sont repartis également comblés, avec la soif de poursuivre la mission en France. L’accueil que nos amis chiliens leur ont réservé nous a de nouveau bouleversés et nous étions émus de découvrir lors des despedidas (soirées d’au-revoir) successives à quel point nos amis du quartier s’étaient attachés à ces jeunes, alors qu’ils ne les avaient vus que 3 ou 4 semaines ! |
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Nous étions également très heureux d’accueillir Eugénie, une très bonne amie durant 15 jours. Nous en avons profité pour partir quelques jours en vacances en Bolivie avec elle ; vous pourrez lire le récit de notre voyage et voir quelques photos en cliquant ici ! |
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Nous voulons vous partager une autre grande nouvelle : Maud et Sylvain sont arrivés en juillet avec leur petit Paul pour deux ans ! C’est une joie d’avoir de nouveaux amis dans la mission. Et ce n’est pas terminé puisque Patrick et Etienne, deux jeunes étudiants (l’un allemand, l’autre français) nous rejoignent d’ici peu pour un an. |
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Ces jours-ci, les despedidas ont laissé place à une série de fêtes d’anniversaires d’amis du quartier. Comme vous le lirez ici, le Chili a une culture de l’anniversaire impressionnante et nous sommes à chaque fois heureux de partager ces moments avec eux ! |
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Ce mois de septembre est rythmé aussi par trois dates chiliennes très importantes. Les deux premières sont le 4 septembre (commémoration de l’arrivée au pouvoir de Salvador Allende en 1970) et le 11 septembre (commémoration du coup d’état de Pinochet en 1973). Ce sont deux dates de l’histoire emplies de souvenirs douloureux qui entraînent encore aujourd’hui de nombreuses manifestations dans les rues du pays, en particulier dans certains quartiers comme le nôtre. |
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Nous avons donc écouté les conseils de nos voisins, qui pourraient donner des cours de guerrilla urbaine: « Mettez du scotch le long de vos portes ou même des t-shirts humides dans le cas où il y aurait des gaz lacrymogènes », « Mordez un morceau de citron », « coupez votre frigidaire pour les coupures de courant » « ne sortez pas de chez vous » voire « quittez votre maison quelques jours puis revenez quand tout sera calmé » ! Rassurez-vous, à part la réception d’un extincteur dans notre jardin en guise de souvenir et quelques coupures de courant nocturnes, tout s’est bien passé ! |
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Nous ne l’avons pas encore expérimenté, mais il paraît qu’une semaine après, incroyable mais vrai : la joie du quartier et du pays est totalement retrouvée puisque le 18 septembre, c’est la fête nationale ! Après Noël, c’est la plus grande fête au Chili. Tout le monde rit, chante, danse la cueca (danse traditionnelle), mange des empanadas (sorte de feuilletés, très typiques au Chili), boit des chichas (alcool fermenté à base de pomme), organise des barbecues ou des journées festives durant tout une semaine, ce qui donne lieu aux « vacances des fêtes patriotiques » ! |
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A cette occasion, notre paroisse se met aussi aux couleurs du Chili ! Un après-midi de jeux à l’occasion des fêtes patriotiques a rassemblé 300 paroissiens pour prier, chanter l’hymne national, monter les couleurs et jouer ! Quelques jours plus tard, c’est la liturgie du « Te Deum » qui résonne dans l’Eglise, en présence de toutes les autorités municipales, pour confier le pays au Seigneur et à Notre Dame du Carmen, patronne du Chili. Enfin, le 17 septembre, la paroisse organise une soirée barbecue, animée par des danses ou jeux typiques.
Si vous n’êtes pas encore convaincus du patriotisme chilien, lisez ce décret de 1967 : « L’affichage du drapeau sur tous les édifices publiques et particulier du pays pour les fêtes nationales est obligatoire, sous peine de $40.000 d’amende. » |
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Enfin, notre projet de patronage va enfin voir le jour : Alleluia ! Les 3 derniers mois ont été consacrés à la construction d’une deuxième salle attenante à la chapelle. Olivier a passé une bonne partie de ses journées sur ce chantier et a fait des progrès saisissants : il sait désormais planter un clou ! |
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Nous espérons que vous allez bien et vous embrassons de tout cœur,
On prie pour chacun de vous !
Olivier et Joséphine - Josephineetolivier.fr |
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Avec Mgr Ossandon, évêque auxiliaire de Santiago, lors d’un baptême dans notre chapelle. |
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Une visite dans le quartier |
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Lors d’une soirée d’anniversaire surprise |
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Olivier et un ami chilien, à une fête d’anniversaire |
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Avec Eugénie et Edouard, de passage au Chili |
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